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Les plantes à huile des zones arides: un or vert pour les populations défavorisées des pays du sud
 
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 Jatropha aux Comores

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Olivier
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Olivier


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MessageSujet: Jatropha aux Comores   Jatropha aux Comores Icon_minitimeMer 25 Avr - 18:42

VALORISATION DES OLEAGINEUX DES COMORES



CAS DU LE JATROPHA CURCAS L.( PIGNON D’INDE)
I – INTRODUCTION



Nom scientifique : Jatropha curcas.L
Nom vernaculaire :M’ri mzoungou ou M’soumou ou M’dzouwé
Aux Comores, il existe des plantes oléagineuses telles que le coco, le sésame et l’arachide, le jatropha curcas (pignon d’inde ou pourghère), l’Aleurites moluccana, le ricin (Ricinuis communuis). Le coco, le sésame et l’arachide sont cultivés pour la consommation locale. Le pignon d’inde est planté pour son rôle de tuteur pour le vanillier et de haie vive. Seuls le ricin et l’aleurites moluccana poussent sauvagement. Les graines de pignon d’inde, de ricin et d’aleurites ne sont pas comestibles.

Les graines oléagineuses comoriennes n’ont jamais fait l’objet d’une étude très poussée. Seules quelques études sur le coco ont été effectuées dans le cadre du « projet cocotier » sans résultat probant. Jusqu’alors ces graines pourrissent car elles ne trouvent pas une grande utilité.


En effet des études pourraient être effectuées afin de valoriser cette matière première en abondance. Ainsi, la maîtrise des procédés d’extraction et d’analyses physico-chimiques de ces graines oléagineuses, permettrait d’une part de transformer son huile et ses dérivés en produit finis et semi-finis et d’autres parts, obtenir des produits de très bonne qualité.
Des travaux de recherche sur l’huile, les tourteaux, le latex et les bio-insecticides du pignon d’inde aux Comores pourraient être réalisés.


La valorisation des plantes oléagineuses pourrait être un des alternatifs pour le développement durable.

II –UTILISATION TRADITIONNELLE DU PIGNON D’INDE AUX COMORES



Le pignon d’inde est un arbuste qui occupe les surfaces cultivables là où l’on cultive la vanille. Il sert de support au vanillier et de haie de protection des jardins et champs contre la divagation des animaux.


Quant aux graines elles sont pilées après décorticage, puis chauffées à l’eau afin de récupérer l’huile après refroidissement et décantation.
Les jeunes branches sont parfois utilisées pour le brossage des dents.
Les graines sont utilisées comme purgatif et l’huile pour myalgie (douleurs musculaires) et les dermatoses. Elles sont associées aux feuilles du pignon d’inde séchées, écrasées et additionnées à du lait de coco pour être employées dans les traitements des fractures et des entorses.
Jadis, à la campagne l’huile de pignon d’inde servait de combustible pour l’éclairage dans les foyers.
A l’époque coloniale, cette huile servait à la fabrication du savon.
Le latex est utilisé dans le traitement des gingivites et des angines. Il est aussi hémostatique.

III – AVANTAGES DU PIGNON D’INDE


Au-delà, de son rôle initial de tuteur du vanillier, le pignon d’inde, à la différence du glycéridia, peut être une source de revenue complémentaire à la production de la vanille pour les planteurs.



En effet, tout en servant de support, il peut constituer une haie protectrice et délimitatrice, un barrage anti-érosif des sols et ses graines oléagineuses servir comme matière première à des produits tels que les savons ou cosmétiques, les bio-insecticides, les engrais organiques et le latex comme produit hémostatique.
En outre, l’utilisation de son huile comme carburant ralentirait le déboisement causé par la préparation de la vanille et les distillateurs des plantes aromatiques et permettrait une augmentation de la productivité.


III– 1- AVANTAGES SOCIAUX

La récolte et la transformation des graines de pignon d’inde pourraient être des activités associées au traitement de la vanille. Traditionnellement réservées aux femmes, ces activités pourraient leur rester.
Les haies vives de pignon d’inde permettront de protéger les cultures contre la divagation des animaux et d’éviter les conflits entre les agriculteurs et les éleveurs.
La formation à la production du savon local et la vente des sous-produits seraient des sources d’emploi pour les femmes.



III – 2- AVANTAGES ECONOMIQUES



La vente des graines, de l’huile, du tourteau et savon à base d’huile de pignon d’inde pourraient devenir des activités génératrices de revenus pour le paysan en général et la femme rurale en particulier.
La mise en place de petites unités de fabrication de savon et de points de vente des sous-produits aurait un impact sur l’économie des Comores.
Vu la hausse du prix du carburant fossile, l’utilisation de biocarburant local permettrait de faire des économies de devise pour les Comores
La production de presses manuelles, de réchauds à biocarburant et d’extracteurs de pesticides relancerait l’artisanat.


III – 3 -AVANTAGES AGRICOLES


La culture du pignon d’inde permettra de reboiser les terres qui sont dégradées par l’érosion.

La plantation du pourghère sur des sols pauvres apportera de l’humus et fertilisera les terres.
L’utilisation de l’huile ou des extraits en tant que pesticide végétale représente une contribution supplémentaire à l’augmentation de la productivité du sol.
L’utilisation du tourteau comme engrais organiques améliorera les récoltes.
Cette plante qui pousse partout aux Comores, s’adapte à toutes les terres et ne demande pas d’intrants. Elle peut être associée à d’autres cultures.



III -4- AVANTAGES ENERGETIQUES



L’utilisation de l’huile de Jatropha comme substituant du gasoil dans certains moteurs à diesel permettrait de résoudre en partie le problème de l’énergie pour la préparation de la vanille et surtout la distillation des plantes aromatiques.
Des études pourraient être menées s’il y a possibilité de l’utiliser dans les foyers à la place du pétrole lampant à l’instar de la lampe traditionnelle.

Aujourd’hui, il existe des groupes électrogènes et des pompes à eau qui fonctionnent avec cette huile de pignon d’inde (Lion Lister en Inde).

Pour l’extraction, des presses manuelles (Birlenberg) et à vis sans fin sont déjà sur le marché. Les premières peuvent être fabriquées localement par des artisans.
La valorisation de l’huile comme biocarburant pourrait s’insérer dans une politique de recherche sur les énergétiques renouvelables (hydraulique, biogaz, géothermie, solaire, etc.…).
Il est aussi possible de substituer le gasoil par cette huile dans certains véhicules à diesel.
Ce qui, en soit représente un transfert de technologie.



III -5- AVANTAGES ECOLOGIQUES



La production des tourteaux comme engrais organiques et des bio-pestiticides permettrait de réduire les importations des engrais et pesticides chimiques ainsi que leurs impacts nocifs sur l’homme et environnement.
Tandis que l’utilisation de l’huile comme biocarburant permettrait de réduire la production des dioxines et des furannes due à la combustion du bois et du charbon.
Il faut souligner que l’utilisation de l’huile et des sous-produits permettrait aux Comores de réaliser les objectifs de la convention de Stockholm, sur les polluants organiques persistants, dont 9 sont des pesticides et 2 sont les dioxines et les furannes.
Par ailleurs, la combustion de l’huile ne produit que du CO2 qui peut se fixer sur les plantes et elle ne génère pas d’oxydes métalliques d’où la réduction de l’effet de serre (protocole de Kyoto).

IV -6-AVANTAGES MEDICALES



Des recherches peuvent être effectuées sur les effets dermatologiques du savon et des cosmétiques à base d’huile de pignon d’inde, sachant qu’a priori l’huile n’a pas des effets négatifs au contact avec la peau de l’homme.
Le latex du pignon d’inde étant utilisé pour son effet hémostatique, des études pourraient être menées pour en extraire la substance active.



CONCLUSION

En guise de conclusion, il apparaît à partir de cette étude sur les oléagineux que les atouts ne sont pas négligeables pour le développement des Comores en produisant des fertilisants naturels, des bio-pesticides, des biocarburants et en fabrication des produits cosmétiques locaux. Par ailleurs, l’utilisation d’une nouvelle source d’énergie non polluante incite des recherches sur les énergies renouvelables pour un pays insulaire tel que l’Union des Comores.


En outre, les activités liées aux énergies ligneuses et aux oléagineux sont traditionnellement réservée aux femmes et elles pourront leur rester, ce qui créerait des emplois et des nouvelles ressources de revenus pour les ménages.


Au vu de ce qui précède, que ça soit dans le domaine agricole, sociale, technologique, environnementale, écologique et énergétique ou celui de la recherche, l’utilisation du Jatropha curas comme matière première énergétique serait d’un apport considérable pour l’environnement et la santé humaine.


La valorisation des oléagineux aux Comores entre dans la stratégie de la lutte contre la pauvreté et l’atteinte des OMD d’une part, mais aussi et surtout permet la réalisation des objectifs de la convention de Stockholm et du protocole de Kyoto.


Merci à Said qui m'a envoyé cet article par e mail aujourd'hui.
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